L'importance des proches, famille comme amis, dans la performance sportive est primordiale pour la grande majorité des athlètes. Beaucoup d'entre nous ont besoin de la bienveillance et des encouragements de leurs pairs pour se motiver lors des journées difficiles ou pour se pousser à s'inscrire à leur première course.
Au cours de l'année dernière, beaucoup de nos moyens d'interaction ont été mis à l'épreuve, voire même supprimés temporairement. Avec le retour du sport et de l'interaction avec vous, notre communauté, nous nous sommes associés à l'une de nos meilleures triathlètes, Laurin Thorne, pour créer le Challenge des 5 km !
Le concours se déroulera du 15 au 22 septembre et vise à promouvoir l'inclusion des femmes dans les sports d'endurance. Toutefois, la participation n'est pas exclusivement réservée aux femmes; tout le monde peut participer et s'amuser ! Pour s'inscrire, courez 5 km minimum au cours de la semaine et postez vos statistiques Strava sur Instagram. Une boîte de gaufres Ultra Energy et une casquette Näak x Ciele seront envoyées à un(e) participant(e) à la fin de la semaine !
Focus sur les deux athlètes féminines inspirantes qui sont en charge du projet: Laurin Thorne et Alexandra Côté-Durrer. A travers cette interview, elles nous expliquent pourquoi ces challenges sont si importants pour le bien-être, en évoquant leurs expériences personnelles.
Qu'est-ce qui vous a poussé, au départ, à vous lancer dans le monde des sports d'endurance ?
Laurin : Mes deux parents ont participé à des Ironman lorsque j'étais très jeune, j'ai donc été initiée très tôt à cette discipline. D'aussi loin que je me souvienne, je participais aux triathlons de ma ville, juste pour m'amuser pendant l'été. Je me suis inscrite dans un club de natation à l'âge de 5 ans. À l'âge de 13 ans, j'ai découvert mon aptitude naturelle à la course à pied en participant à des compétitions d'athlétisme et en battant des records de l'Ouest canadien dès mes premières courses - uniquement grâce à ma forme physique en natation.
Quelques années plus tard, j'ai participé à la série de triathlons Junior Elite (16-19 ans), qui se déroule l'été dans tout le Canada. Lorsque j'ai combiné la natation et la course, je me suis suffisamment bien classé dans les triathlons pour qu'on me demande de participer au programme Rising Star du Canada. Grâce à mes performances au cours de ces étés, on m'a offert une place au Centre national de performance de Victoria, ce qui m'a permis d'arriver là où je suis aujourd'hui.
Alexandra : Après avoir été diagnostiquée avec un syndrome de stress post-traumatique et une dépression chronique, j'ai commencé à faire du trail running. J'étais une grande randonneuse avant et mon travail m'amène toujours dans la nature. J'ai appris à l'hôpital que la course à pied était connue pour être le meilleur sport à pratiquer quand on vit avec une maladie mentale, alors j'ai décidé de combiner mon amour des sentiers avec la course à pied. L'ultra trail running est venu plus tard, lorsque je suis devenu obsédée par les longues distances. Cela m'a permis de passer plus de temps dans la nature, et c'est là que je me sens en sécurité, donc au plus je peux être dehors, mieux c'est !
En quoi est-il important de promouvoir le sport, en particulier les sports d'endurance, auprès des communautés féminines ?
L : Le fait est que les filles abandonnent le sport au cours du lycée et de l'université. Cela est dû en grande partie à l'image corporelle qu'on a de soi et au manque de confiance. Il suffit de quelques exemples pour encourager leur entourage à faire participer d'autres femmes. Le sport rassemble les femmes et crée une communauté solide de personnes qui veulent s'améliorer et explorer ce que leur corps peut offrir. Une communauté forte permet de renforcer la confiance en soi, ce qui réduit les préjugés sociaux selon lesquels les femmes ne devraient pas faire de sport.
A : Je me souviens qu'il y a quelques années, alors que j'étais photographe lors d'une compétition de kayak, j'ai découvert que la première femme avait une réduction de prix de 30% par rapport au premier homme. Cela m'a bouleversée car je ne comprenais pas pourquoi. Il n'y avait pas de réponse fondée et ce qu'on m'expliquait n'avait aucun sens.
Nous avons d'incroyables athlètes féminines, ou des femmes qui aspirent à faire du sport, en particulier des sports d'endurance, et plus nous promouvons et créons un environnement sûr et inclusif, plus les femmes seront nombreuses à nous rejoindre sur les sentiers, en compétition ou en loisir.
Quels sont les défis que les femmes peuvent rencontrer lorsqu'elles entrent dans le monde des sports d'endurance ?
L : Je pense qu'il est important de se rappeler que les gens vous applaudiront toujours lorsque vous faites des efforts. Peu importe la vitesse à laquelle vous allez, votre force ou votre apparence. Ce qui compte, c'est l'ambition et l'énergie que vous déployez pour y arriver. Il y aura des jours où votre corps sera endolori et où votre motivation sera au plus bas, mais le fait de garder à l'esprit le chemin parcouru et votre objectif à long terme peut vous aider à franchir ce moment.
A: Mon plus grand défi en entrant dans le monde de l'ultra-course était un manque de confiance. J'ai toujours du mal à y faire face et cela est dû à la peur de ne pas être capable de parcourir de longues distances, de suivre mes amis ou de ne pas être assez en forme. Je me suis vite rendu compte que la communauté des coureurs de sentiers est une communauté tellement amusante et familiale. J'ai encore du mal à avoir confiance en moi, mais le fait de savoir que je peux m'adresser à n'importe qui pour obtenir des conseils d'entraînement est énorme.
Avez-vous remarqué des changements au niveau de la participation des femmes dans les sports d'endurance depuis vos débuts ?
L: Aux Jeux olympiques de 2016 et de 2020, ce sont les Canadiennes qui ont dominé en natation. C'était la première fois que les hommes étaient dans l'ombre des femmes en natation, et j'ai trouvé ça génial. Voir les Canadiens fiers d'avoir augmenté au fil des ans le nombre d'inscriptions dans les clubs de natation féminins du pays, ça me motive vraiment !
A: Absolument ! C'est drôle parce que les femmes sont beaucoup plus performantes que les hommes sur les longues distances (plus de 100 km) et nous l'avons remarqué sur les grandes courses de trail à travers le monde. J'ai remarqué une augmentation considérable par rapport à l'année précédente sur la ligne de départ de plusieurs de mes courses et c'est vraiment inspirant à voir.
Quels sont les conseils que vous donneriez aux personnes de notre communauté qui veulent participer à ce défi mais qui ont peu d'expérience de la course à pied ?
L: Si la course en continu vous met mal à l'aise, transformez-la en une course à pied ! Vous continuez à faire du kilométrage en marchant, mais c'est plus facile pour le corps. Essayez des intervalles comme "3 minutes de course, 1 minute de marche" ou "9 minutes de course/2 minutes de marche" ou "14/1". Trouvez l'intervalle qui vous convient le mieux !
A: Peu importe le temps que vous avez fait. Tant que vous y allez et que vous en profitez, c'est ce qui compte. Vous pouvez marcher quelques mètres et c'est tout à fait normal, ne vous mettez pas trop de pression et amusez-vous.
Quel est l'objectif de ce challenge ?
L: Si nous pouvons faire sortir quelques personnes qui n'ont pas couru depuis un certain temps, je dirais que c'est une grande victoire. Il s'agit de s'amuser et de jouer un rôle dans une communauté active.
A: J'espère vraiment que notre communauté pourra sortir et s'amuser en ville ou sur les sentiers. Courir est tellement amusant et c'est tellement accessible.
Est-ce que le challenge est ouvert à tous ?
L: Bien sûr ! Il n'y a aucune barrière ni restrictions ici !
A: Evidemment ! L'idée derrière ce challenge est de le rendre accessible à tous, pour que chacun puisse se sentir inclus dans un projet qui dépasse l'échelle individuelle !
Laurin Thorne est l'une des meilleures triathlètes professionnelles de Näak. Basée à Victoria, en Colombie-Britannique, elle a commencé à se faire un nom grâce à ses nombreux podiums dans la série nationale junior. Depuis, elle n'a cessé de progresser, obtenant au passage de nombreux résultats remarquables dans les Coupes continentales. Cliquez ici pour en savoir plus sur Laurin et ses réalisations. Suivez tous les progrès de Laurin sur son Instagram @laurinthorne.
Alexandra Côté-Durrer a récemment rejoint Näak en tant que Community Manager. Elle est une fervente adepte de la course à pied, du trail running, du cyclisme, de la randonnée pédestre, et bien d'autres encore. Sa passion pour les sports d'endurance en font un atout pour l'équipe Näak. Un grand avenir nous attend, et nous sommes impatients d'en savoir plus. Pour découvrir les photos d'Alexandra, rendez-vous sur sa page Instagram @alexcdphotography.
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