Expedition AKOR

La semaine dernière, ils ont franchi la ligne de démarcation qui sépare le vaste bassin versant de l'Arctique de celui de l'Atlantique. Désormais, l'eau qu'ils aperçoivent ne coule plus vers le nord mais vers l'est ! C'est une étape très symbolique pour nos aventuriers.

Autre anecdote sympathique, l'équipe longe à vélo les Etats-Unis, qui se situent juste de l'autre côté de l'eau. Après 178 jours de ski, de canoë et de vélo, ils ont enfin atteint la frontière américaine.

"On a l'impression que c'était il y a trois ans. Comme s'il y avait eu trois expéditions distinctes dans cet improbable voyage."

Cette semaine, Nicolas et Guillaume ont fêté un anniversaire particulier : leur septième mois d'expédition ! C'est avec beaucoup de nostalgie qu'ils se remémorent le chemin parcouru depuis Eureka.

Après quelques jours compliqués, l'équipe est enfin sortie de Winnipeg. Elle est entrée dans la forêt boréale et a ainsi quitté les prairies exposées au vent et les gros camions dangereux. Ces derniers jours, ils ont du faire face à des collines abruptes, parfois très longues et sur lesquelles il faut être constamment en alerte (le moindre faux pas n'est pas permis). Pourtant, l'équipe raconte que c'est mentalement beaucoup moins difficile à supporter qu'un vent de face dans les prairies.

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Malgré quelques petites réparations sur les vélos (un porte-bagages cassé), le voyage sur les routes aura été exceptionnellement fluide. Généralement, les personnes que croisent l'équipe se montrent très bienveillants et généreux. Quand les membres de l'expédition leur expliquent leur parcours, leur réaction est toujours la même : "oh m****, vous êtes fous" - ce qui n'est pas totalement faux.

En ce moment, deux feux de forêt incontrôlés font rage près de la baie d'Hudson. Avant-hier, la fumée était si concentrée (le vent la poussait vers l'ouest en direction de nos cyclistes), que l'équipe a passé la journée engloutie par la fumée.

L'équipe de l'Expédition Akor démarre officiellement la portion à vélo de son voyage. Deux nouvelles aventurières ont rejoint l'équipe pour cette dernière partie du voyage : Béatrice Lafrenière et Isabella Donati-Simmons.

Ils parcourent actuellement entre 60 et 80 km par jour sur un chemin où passent parfois des camions pleins de minerais. L'équipe doit être très prudente pour éviter les dangers qui la guettent. Ils seront dans la ville de La Ronge dans 2 jours et espèrent être à Prince Albert dans 5 à 6 jours. Pour l'instant, il est encore difficile de donner une date précise d'arrivée à Pointe Pelée mais nos aventuriers espèrent y arriver entre le 25 octobre et le 5 novembre prochain.

L'équipe de l'Expédition Akor est arrivée au lodge d'Aziz, où elle a été très gentiment accueillie. L'équipe était attendue par la famille Weber, dont le père (Richard Weber) est chargé de guider toutes les expéditions prévues au lodge. Richard Weber est un aventurier de haut niveau qui a atteint le pôle Nord à sept reprises. Après avoir repris la route, l'équipe a rapidement atteint le Four Corners Stone Monument. Ce monument a été érigé à l'endroit exact où le territoire du Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest, le Manitoba et la Saskatchewan se rencontrent. Après s'être engagés dans chaque province et territoire, ils se sont lancés sur une rivière sans nom, caractérisée par sa chute abrupte.

Cette semaine, l'équipe d'Expedition Akor traverse la rivière Kazan et se dirige vers le lac Wollaston. Sous un soleil radieux et un ciel dégagé, nos explorateurs rattrapent le temps perdu des semaines précédentes.

Les cinq derniers jours ont été particulièrement éprouvants : pour traverser la rivière Kunwak, ils ont dû tirer leurs canoës sous un temps épouvantable. La pluie, la grêle, le vent et le froid ont mis les organismes et les esprits à rude épreuve. Malgré tout, l'incorporation de Catherine à l'expédition insuffle une nouvelle énergie et a contribué à maintenir le moral des troupes.

Des vents violents, des pluies abondantes et un temps glacial ont obligé l'équipe de l'expédition Akor à dévier sa route, une fois de plus. Cependant, les explorateurs gardent espoir d'atteindre Black Lake et de quitter le Nunavut.

D'énormes tempêtes de vent tourmentent l'expédition AKOR alors qu'elle tente de traverser une série d'énormes lacs. Ces tempêtes de vent, couplées avec une température de -3°C, ont rendu la semaine difficile pour l'équipe.

Après avoir passé deux semaines complètes à Baker Lake, l'équipe est finalement partie pour un voyage de 40 à 45 jours à Black Lake, dans le nord de la Saskatchewan. Ils ont récemment fait beaucoup de halage (tirer le canoë à la main, les pieds dans l'eau) et ont remonté de nombreuses petites rivières à faible débit. Ils ont déjà remonté le bassin versant à plus de 80 mètres d'altitude. Les deux prochains jours pour nos amis seront difficiles, car ils doivent faire deux portages. Nous leur souhaitons tout le courage du monde !

Une vérité, dont l'équipe ne connaissait jusqu'alors l'importance que de manière abstraite, leur est apparue dans toute sa simplicité et sa profondeur : l'imprévu fait partie intégrante des expéditions. La question n'est pas de savoir si cela va se produire, mais quand. Philippe Voghel, l'un des quatre membres de l'expédition, a choisi de quitter le bateau de l'expédition et de rentrer à Québec plus tôt que prévu pour des raisons personnelles. Catherine Chagnon, elle-même aventurière, passionnée d'escalade et d'expédition, et petite amie de Guillaume, le remplacera à Baker Lake dimanche.

Cette semaine, les gars ont pu faire plus ample connaissance avec un insecte très sociable et connu pour sa compagnie exemplaire : le moustique. Il les a même obligés à dîner sous la tente, son goût pour la bonne compagnie ne pouvant être satisfait à la tombée de la nuit. Heureusement, le vent souffle fort pendant la journée, ce qui disperse ces vampires à six pattes. En découvrant d'anciens sites inuits, nos courageux aventuriers se sont souvent étonnés de leur statut de touristes en ces lieux et ont réfléchi à leurs propres expériences. Même si de nombreuses parties de ce territoire semblent inhabitées et hostiles, elles sont imprégnées de l'esprit des personnes qui y ont vécu et y vivent encore.